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Cette fois-ci un chanteur et… de la politique : Alfredo Zitarrosa, uruguayen, chanteur, compositeur, poète, écrivain et journaliste. Né 10 mars 1936, mort le 17 janvier 1989 dans la même ville, Montevideo. Il est considéré comme l’une des plus importantes figures de la musique populaire de son pays et de toute l'Amérique latine. Membre du Parti communiste, il s’était exilé pendant la dictature entre 1976 et 1984. À son retour, il a reçu un accueil historique et massif le 31 mars 1984, qu'il a décrit comme « l'expérience la plus importante de (sa) vie ».
J’aurais pu choisir un autre chanteur uruguayen, Daniel Viglietti, né le 24 juillet 1939 mort le 30 octobre 2017 dans la même ville, Montevideo. Plus connu, lui aussi militant de gauche, emprisonné avant le coup d’état militaire de 1973. Une mobilisation internationale conduite par Julio Cortázar, Oscar Niemeyer, François Mitterand, Jean-Paul Sartre, a contribué à sa libération. Il s’exile au début de la dictature en Argentine, puis en France où il a vécu onze ans. Le 1er septembre 1984 il rentre à Montevideo où il est reçu par des milliers de personnes dans un récital dont il se souvient comme « le plus émouvant en quarante ans de carrière ».
J’ai choisi cependant d’écrire sur Zitarrosa que j’avoue ne pas avoir connu malgré mes années de militantisme contre les dictatures latino-américaines. Les racines de ses chansons se situaient clairement à gauche avec un style ferme. Sa voix virile et des paroles poétiques déchirantes accompagnées d'un quatuor traditionnel de guitares le rendaient immédiatement reconnaissable.
Son adhésion au « Frente Amplio » uruguayen de la gauche a fait qu’il a subi l'ostracisme et l’a conduit à l’exil. Ses chansons ont été également interdites en Argentine et au Chile par les régimes dictatoriaux qui ont dirigé ces pays. À partir du 9 février 1976, il a vécu successivement en Argentine, en Espagne et au Mexique.
Zitarrosa reste l'un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus emblématiques d'Uruguay. Quand il est devenu célèbre dans les années 1960, ses ventes de disques rivalisaient avec celles des Beatles à Montevideo.
Sa popularité est toujours existante ces dernières années. Il y a cinq ans, en 2016, pour marquer le 80ème anniversaire de sa date de naissance, un concert massif a réuni des dizaines de milliers de personnes.
Je reste sur les chanteurs héroïques, le « Frente Amplio », Pepe Mujica, 86 ans, Président de la République de 2010 à 2015, guérillero des Tupamaros dans les années 60/70, détenu en tant qu'otage et torturé sous la dictature militaire. Après le rétablissement de la démocratie, il appartient au groupe qui a créé le Mouvement de participation populaire (M.P.P.) avec le Mouvement de libération nationale Tupamaros.
L’Histoire et la Politique reprendront-elles le dessus par rapport aux chansons et à la musique ? Pas si sûr…
Dans l’immédiat je pense à Mina Mazzini (81 ans) qui a dit d’elle en 1968 : « Si je n’avais pas ma voix j’aimerais avoir celle d’une jeune italienne prénommée Mina ». Mina est la plus grande voix italienne de tous les temps. Pour les italiens, Mina est une icône comme d’autres grandes « marques » telles que Ferrari ou Fellini.
Je pense aussi à Adriano Celentano (83 ans). Artiste majeur de la chanson italienne, il a vendu plus de deux-cents millions de disques dans le monde. Après dix-huit ans d'absence, Adriano Celentano remonte sur scène les 8 et 9 octobre 2012 pour deux concerts historiques, en plein air dans les Arènes de Vérone, retransmis tous deux en direct sur Canale 5 sous le titre « Rock Economy ». Afin que le spectacle soit accessible au plus grand nombre de spectateurs (chômeurs, étudiants, retraités, etc.), Celentano a mis, à chaque représentation, 6.000 places au prix symbolique d'un euro.
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